"Trapeza tes pisteos"

opus_capa_release
(Mensagem recebida)
Há dias, meu caro, há dias assim... Não se admire com o meu desabafo, eu vou directa ao assunto. Decidi ler, neste fim de semana, mais um dos livros do Giorgio Agamben, curioso o título, pois não é?! E a pintura a óleo de Antonello de Messina - A Virgem da Anunciação (1475) - não é espantosa? Está mais que visto que a expressão "Opus Dei" provoca e norteia o pensamento; o que é, o que é isso da espiritualidade?... Mas antes de começar a ler o livro, zás, apeteceu-me reler esta entrevista e da qual destaco três perguntas e três respostas.
-------------------------
La crise est-elle liée au fait que l'économique a pris le pas sur le politique ?
Dans le vocabulaire de la médecine antique, la crise désigne l'instant décisif de la maladie. Mais aujourd'hui, la crise n'est plus provisoire : c'est la marche même du capitalisme, son moteur interne. Elle est toujours en cours, car, pareille en cela aux autres dispositifs d'exception, elle permet au pouvoir d'imposer des mesures qu'il ne serait pas possible de faire accepter en temps normal. La crise, même si cela peut faire sourire, correspond parfaitement à ce qu'on appelait autrefois en Union soviétique la « révolution permanente ».
La théologie est maintenant très présente dans votre réflexion. Pourquoi ?
Les dernières recherches que j'ai entreprises m'ont montré que nos sociétés modernes, qui se prétendent laïques, sont au contraire gouvernées par des concepts théologiques sécularisés qui agissent avec d'autant plus de puissance qu'ils ne sont pas conscients. Nous n'arriverons jamais à saisir ce qui se passe aujourd'hui sans comprendre que le capitalisme est en réalité une religion. Et, comme le disait Walter Benjamin, il s'agit de la plus féroce des religions car elle ne connaît pas d'expiation... Prenez le mot « foi », d'habitude réservé à la sphère religieuse. Le terme grec qui lui correspond dans les Evangiles, c'est pistis. Un historien des religions qui essayait de comprendre la signification de ce mot se promenait un jour dans une rue d'Athènes. Tout à coup, il vit écrit sur une enseigne : « Trapeza tes pisteos ». Il s'approcha et se rendit compte qu'il s'agissait d'une banque: trapeza tes pisteos veut dire « banque de crédit ». Ce fut une illumination.
Que nous révèle cette histoire ?
Pistis, la foi, c'est le crédit dont nous jouissons auprès de Dieu et dont la parole de Dieu jouit auprès de nous. Or il y a bien dans notre société une sphère qui tourne entièrement autour du crédit. Cette sphère est l'argent et la banque est son temple. Vous savez que l'argent n'est qu'un crédit : sur le dollar et la livre (pas sur l'euro, cela aurait dû nous alerter...), on peut encore lire que la Banque centrale paiera au porteur l'équivalent de ce crédit. La crise a été déclenchée par une série d'opérations sur des crédits revendus des dizaines de fois avant qu'ils puissent être réalisés. En gouvernant le crédit, la Banque, qui a pris la place de l'Eglise et des prêtres, manipule la foi et la confiance des hommes. Si la politique est aujourd'hui en retrait, c'est que le pouvoir financier, en se substituant à la religion, a séquestré toute la foi et toutes les espérances. Voilà pourquoi je fais des recherches sur la religion et le droit : l'archéologie me semble être la meilleure voie d'accès au présent. L'homme européen ne peut accéder à son présent sans se mesurer à son passé."
------------------------
Quero e espero, meu caro, que se entusiasme com o pensamento do Giorgio Agamben tanto quanto eu! Agora estou com muito pouco tempo, mas ainda lhe digo que lhe emprestarei o livro logo que acabar de o ler, e segredo-lhe que o título - "Trapeza tes pisteos" - desta minha mensagem (em língua grega e retirado da entrevista), foi a forma que encontrei para valorizar o esforço do Eurogrupo e da Grécia materializado no acordo político que assinaram; quem sabe, também esse acordo possa servir para acordar a hipócrita democracia em que a União Europeia vive e se debate... A propósito (ou nem de propósito), sabia que o Giorgio Agamben é um filósofo do "pensamento como coragem"? Se ele se inspirou em mim ou não, isso eu não sei, mas que eu, sempre linda e prendada, sou "pensamento-coragem", ai isso sou, sou sim... Oiça agora, meu caro, o pulsar do seu coração que em cada batida lhe diz que ter-me conhecido e poder falar comigo é um milagre, um milagre que sempre se renova e rejuvenesce em noites sagradas de plenilúnio.

Adenda (nova mensagem recebida)
Não posso, meu caro, de deixar de lhe chamar a atenção para um livro curioso "Salazar e a conspiração do Opus Dei", publicado pela "Casa das Letras" em 2011, e que terá algum interesse para a história de Portugal durante a vigência do Estado Novo. Ora oiça aqui uma entrevista feita a um dos autores do livro. Interessante a abordagem pelo lado da tentativa de influenciar elites políticas ou até de criar uma nova elite política em Portugal, pois não é?! Mas que se trata de uma tema controverso, lá isso trata. Que se trata de especulação curiosa, lá isso trata... Mas uma conspiração?! Vou ali e já volto. Hei-de, meu caro, explicar aos autores do livro que dizer "O Opus Dei" ou "A Opus Dei" não é exactamente dizer o mesmo... Porquê? Ah, isso guardo para um outro dia!

Comentários

Mensagens populares